Toys
Les histoires d'enfants, ça marche toujours... Ce n'est pas bien difficile : on fait des gentils, on fait des méchants, les méchants essaient de détruire l'univers, et les gentils doivent contrecarrer ces plans diaboliques (nyark !) Voilà en gros l'histoire de base de Toys, rien de très intéressant, me direz-vous, mais là où Toys étonne, c'est que tant qu'à faire des histoires enfantines, autant les faire jouer par des enfants ! Non-non, les acteurs ne sont bien sûr pas des enfants, mais leur âme, leur comportement, ne va pas plus loin... L'univers de Toys lui-même est un univers de gosse (une fabrique de jouet où les bureaux ressemblent plus à des blocs géants de Lego que la mairie de Paris) Les gentils sont gentils, trop, à tel point qu'ils n'osent rien faire... Les méchants sont méchants, trop, à tel point que cela ne peut finir que par foirer. On sort tout de même de ce film avec le sourire, grâce à la poésie de l'enfance, rendue par les grimaces de Robinou Williamsou, au décalage entre son comportement et son corps d'adulte qui en fait un gars "bizarre", fou à lier, pitoyable même, mais toujours touchant car bon enfant, à la superbe musique de Hans Zimmer et Trevor Horn, aaaah cette Tori Amos !!!, avec des scènes réellement oniriques, des décors parfois surréalistes et une mise en scène vraiment originale (matez la scène du faux clip-MTV !!! :))) Bref, un film pour enfants original, qui en cherchant à en faire trop, réussit à en faire beaucoup. Un régal pour l'enfant qui reste en nous, une métaphore à la fois mignonne et bizarre sur la confrontation entre amour de jeu, et amour de gloire, entre l'enfance et le monde adulte. |
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Autres pages sur Toys : - critique
du Chicago Sun-Time (en anglais)
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