~ Pas de Printemps pour Marnie ~           Un riche éditeur/journaliste (?) tombe amoureux d'une employées, Marnie, qui se révèle en fait être une voleuse... Il parvient néanmoins à retrouver sa trace, et voyant qu'elle souffre de problèmes psychologiques, se refuse de la livrer à la police. Ne pouvant pas non plus la relâcher dans la nature alors qu'il sait pertinement qu'un jour ou l'autre elle finira par se faire arrêter, il décide de la prendre sous son aile - de force - et se marie avec elle. Il part en"lune de miel" en Afrique afin de l'éloigner le plus possible du lieu du crime, mais cela n'arrange guère leurs relations. Marnie ne semble pas insensible à son conjoint, mais apparemment se montre terriblement méfiante  l'égart des hommes. Pourquoi Marnie craint-elle autant la couleur rouge ?, les orages ?, les hommes ? Quel secret ces phobies peuvent-elles bien cacher ?

        Ne vous laissez pas dissuader par l'accueil glacial du public lors de sa sortie en salle, ce film connaît effectivement quelques longueurs et déborde de clichés musicaux/visuels et de facilités apparentes de scénario dans sa première partie, mais une fois l'intrigue et les personnages posés, les dialogues pétillent d'intelligence. Difficile de ne pas tomber sous le charme d'un Sean Connery  intrigué par les problèmes psychologiques de cette jeune femme, amoureux mais pas stupide, son "amour" semble surtout aller de paire avec son intérêt pour les prédateurs (dont les instincts, selon un de ses articles, se retrouvent également chez les criminels), et d'une Tippi Hedren dont les sarcasmes glacials et la misanthropie ne sont que superfuges pour cacher son émotivité, surdéveloppée par un tragique accident... A éviter simplement si l'on craint sa violence psychologique et une fin en suspens.... Et l'idée qu'il puisse s'agir d'une oeuvre discrètement autobiographique, peut-être....